Malgré les progrès réalisés en faveur des droits des femmes ces dernières années, certaines destinations demeurent encore inaccessibles pour elles à travers le monde. Le site rhonealpes-tourism vient de publier une liste des pays et des lieux où les femmes peuvent rencontrer des difficultés ou même être bannies. Voici un aperçu détaillé de cette réalité choquante qui souligne à quel point il reste du chemin à parcourir pour parvenir à l’égalité des sexes.
Les destinations concernées
Parmi ces destinations, on retrouve notamment l’Arabie saoudite, le Qatar, l’Iran, le mont Athos en Grèce, certains temples-forts indiens en Inde, ainsi que des îles au Japon et en Micronésie. Ces restrictions sont souvent liées à des traditions religieuses, culturelles ou historiques, et sont généralement basées sur la prétendue impureté morale ou physique des femmes.
L’Arabie saoudite et le Qatar
Dans ces deux pays, les femmes étrangères peuvent certes voyager, mais elles doivent être accompagnées d’un homme de leur famille ou de leur mari. En outre, elles doivent porter le voile et porter des vêtements respectueux, selon les normes locales. De plus, elles ne sont pas autorisées à conduire en Arabie Saoudite, bien que cette règle devrait changer prochainement, suite à l’annonce du roi.
Le mont Athos en Grèce
Ce lieu sacré pour les chrétiens orthodoxes interdit la présence des femmes depuis plus de 1 000 ans. La raison invoquée est de ne pas distraire les moines dans leur quête spirituelle et leurs prières. Cette interdiction s’étend aux animaux femelles. Néanmoins, bien qu’il y ait une exception pour les travailleuses éducatrices qui visitent temporairement le lieu pour effectuer certaines tâches, leur présence reste très limitée.
Les temples-forts indiens et les îles japonaises et micronésiennes
En Inde, plusieurs temples comportent des zones spécifiques dont l’accès est strictement réservé aux hommes. Par exemple, au temple de Sabarimala, situé au Kerala, les femmes de moins de 50 ans sont bannies. Au Japon, il existe quelques îles sacrées où les femmes sont également inexistantes, comme Okinoshima ou Yakushima.
Dans la région de Micronésie, certaines îles traditionnelles offrent un refuge uniquement aux hommes, afin de préserver les coutumes locales de pêche et d’accords entre clans.
Les conséquences pour les femmes
Ces restrictions ont de nombreuses implications pour les femmes, tant sur leur liberté de mouvement que sur leur capacité à bénéficier des mêmes opportunités et expériences que les hommes. En outre, ces interdictions favorisent une vision obsolète et discriminatoire des femmes.
- La privation de certaines expériences culturelles : Les femmes ne peuvent pas visiter ou vivre les mêmes lieux et événements que les hommes dans ces destinations. Cela peut les priver d’une meilleure connaissance de l’histoire, la culture et la foi locales.
- L’impossibilité d’occuper certains emplois : Dans de nombreux cas, ces restrictions affectent également l’accès des femmes à certaines professions ou activités professionnelles, notamment au sein du tourisme et des industries culturelles.
- Le renforcement des stéréotypes de genre : En instaurant une séparation entre les sexes et en associant les femmes à l’impureté, ces restrictions contribuent à perpétuer l’idée selon laquelle les femmes sont inférieures aux hommes.
Les restrictions d’accès pour les femmes dans certaines destinations soulignent la persistance de mentalités discriminatoires et archaïques qui entravent l’égalité des sexes au niveau mondial. Même si des efforts sont déployés pour modifier certaines règles, comme la levée de l’interdiction de conduire pour les femmes en Arabie saoudite, il reste encore beaucoup à faire pour mettre fin à cette discrimination et garantir un accès égalitaire aux voyages, à la culture et aux opportunités économiques.
Backpacker et photographe de paysages, écrit pour plusieurs blogs de voyages. Conseiller les lecteurs sur la préparation d’un voyage en sac à dos en Amérique Latine, en se basant sur sa propre expérience.